Intrigué par les enjeux et les mécanismes de la biodiversité, je développe une réflexion sur les relations qui pourraient exister entre les différents êtres qui peuplent notre terre. Je cherche à proposer d’autres histoires, d’autres perceptions du paysage, notamment en essayant de me mettre à la place de ces êtres et en y projetant un imaginaire qui pourrait autant être le mien que le leur.

Mes tableaux se construisent à partir des sensations que je peux avoir lorsque je plonge dans un paysage, en observant comment les éléments se côtoient, leurs réactions les uns par rapport aux autres, comment elles apparaissent et disparaissent au gré de leurs mouvements ou dû à des modifications de phénomènes extérieurs, jusqu’à ce que les perceptions se mélangent et se confondent. L’animal n’est-il qu’animal ? La plante n’est-elle que végétale ? Les surfaces - celles des sols, celles des peaux ou celles des cieux - deviennent un mélange entre, les objets qui semblent être solides et posés dessus et, ce qui se passe en eux, à l’intérieur et, les reflets, les ombres qui les tapissent.
Au contraire de la perspective qui cherche à marquer la séparation entre les différents éléments, ici les profondeurs s’aplatissent et s’assemblent sur un même plan faisant se combiner et se mélanger les différents composants du paysage. On peut alors se demander comment un végétal, un animal, un minéral influence ou déteint sur tout son environnement.